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Les gelures sont une forme de brûlures thermiques

La gelure est une brûlure thermique qui correspond à une lésion localisée des tissus, à la suite d’une exposition plus ou moins longue au froid (températures proches ou en dessous de 0°C)

La zone atteinte est froide, indurée, blanchâtre et paresthésiée (sensation de fourmillement). Les régions entourant la zone gelée sont considérées à risque de lésions endothéliales et ischémiques du fait de la vasoconstriction locales et du risque de thrombose. Lors du réchauffement, la zone va devenir rougeâtre, tachetée, œdématiée et douloureuse et va générer une libération de cytokine inflammatoire, aggravant les lésions tissulaires. Des phlyctènes vont se former dans les 4 à 6 heures, mais les lésions définitives vont se constituer en plusieurs jours. Des phlyctènes de liquide sérique clair indiquent des lésions superficielles, tandis que des phlyctènes hématiques et/ou proximales indiquent des lésions plus profondes avec des pertes tissulaires potentielles. La congélation des tissus profonds mène le plus souvent à une gangrène sèche (carapace, dure et noirâtre sur le tissus sain), mais des gangrènes humides peuvent exister (couleur grisâtre, œdémateuse et plutôt douce au toucher). La gangrène est plus à risque infectieux que la gangrène sèche. Un syndrome compartimental peut survenir en fonction des zone atteintes.

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Tout stade de gelures peut entrainer des anomalies de croissances des ongles, des symptômes neuropathiques à long terme, une sensibilité au froid, une sudation excessive, et des paresthésies.

Le diagnostic de la gelure repose du sur le bilan clinique. Les gelures sont classées en 4 stades, qui est définie après réchauffement. Le réchauffement se fait en effectuant un bain d’eau à 38°C, avec une solution diluée de Dakin® ou Bétadine® à 1/10, pendant 60 minutes. Une fois le réchauffement effectué, c’est la zone de cyanose qui définie le stade de la gelure.

La suite du traitement dépend du stade de la gelure :

  • Pour les stades 1 et 2, le traitement est ambulatoire avec pansement gras, A.A.P., consultations spécialisées et traitement vasodilatateur
  • Pour les stades 3 et 4, le traitement passe par l’hospitalisation avec perfusions et traitement antiagrégants plaquettaires I.V., H.B.P.M., antibiothérapie, vaccin antitétanique et pansement gars ou argentiques si infections, et scintigraphie osseuse pour évaluation des lésions.

Des études ont prouvé que l’usage d’A.I.N.S. ont un impact sur la réduction des œdèmes qui se développent en amont des gelures (et qui pourraient compromettre la vascularisation d’amont s’ils sont circulaires).

D’un point de vue séquellaire, l’évolution est longue, s’il est fréquent de rencontrer dans les services d’urgences proche des zones de montagnes des gelures de Stade 1 et 2, il est plus exceptionnel d’être confronté à un stade 3 et 4, de ce fait les amputations restent rares, mais les séquelles fonctionnelles et trophiques sont invalidantes. D’autres approches thérapeutiques tendent à faire l’apparition, notamment de la médecine hyperbare, mais restent à ce jour sans preuve évidente de réussite.

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Sources  de l'article et de l'image
https://www.renau.org/

https://www.msdmanuals.com/

https://www.revmed.ch/

https://www.hug.ch/

Sources image :
https://www.sciencedirect.com :  Dr CAUCHY et al

https://www.mayoclinic.org

https://spf-editions.fr

Date de dernière mise à jour : 23/12/2022

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