TRUPIN P. - Infirmier D.E. en service d'Urgences / Infirmier de Sapeurs-Pompiers
"La prise en charge d’un patient diabétique ne peut pas être considérée comme routinière ou anodine tant le diabète modifie les règles traditionnelles de la médecine : perception de la douleur, cicatrisation... En revanche, la glycémie capillaire est facile à quantifier car elle peut se mesurer de manière rapide et simple.
Le sucre, une fois absorbé, passe dans le sang dans un délai allant de 5 à 30 minutes. Les sucres rapides élèvent rapidement la glycémie, mais sont peu durables. Les sucres lents sont donc nécessaires à la bonne stabilité d’un resucrage d’une personne en hypoglycémie. A lui seul, le Coca-cola® est insuffisant. Par ailleurs, les sodas sont souvent «traitres», comme le montre l’image comparative. Une mesure de la glycémie capillaire aurait probablement permis de détecter l’élévation brutale de la glycémie et de stopper la consommation de Coca-cola®.
La pharmacocinétique du glucose demande également certaines connaissances, avec un effet rebond lors de la glycogénogénèse. La deuxième mesure de glycémie aurait permis de savoir si on se trouvait dans le premier ou deuxième cas de figure. Pour les départements offrant une réponse paramédicale, l’appel à un infirmier de sapeurs-pompiers peut se révéler judicieux face à ce genre de problématique."