D'un point de vue clinique, deux paramètres vitaux doivent être surveillés : la fréquence cardiaque et la pression artérielle.
La tachycardie indique une hypoperfusion des tissus, ce qui entraîne une accélération du rythme cardiaque pour compenser la diminution du volume sanguin.
La pression artérielle peut être estimée par une prise de pouls. La baisse de la pression artérielle est due à la diminution du volume circulant. Cependant, les individus jeunes présentent des mécanismes d'adaptation plus efficaces pour compenser les effets de l’hémorragie. Ces phénomènes compensatoires rendent difficile le dépistage d’une hémorragie sur la simple combinaison isolée des deux facteurs : tachycardie et hypotension.
Dans un contexte de traumatisme, l’hypovolémie n’est pas la seule cause possible d’une tachycardie, le stress ou la douleur peuvent également entraîner une accélération du rythme cardiaque.
Lorsque l’hypovolémie devient particulièrement sévère (état de choc), la fréquence cardiaque peut ralentir pour permettre au cœur de mieux se remplir (facilitation de la précharge), afin de maintenir un volume d’éjection constant. Une bradycardie associée à une hypotension est donc un signe avant-coureur d’un arrêt cardiaque imminent.