L'estimation de la tension artérielle systolique
La pression artérielle est un paramètre dynamique susceptible d’augmenter ou de diminuer selon les situations.
En pré hospitalier, une attention particulière est portée à une valeur tensionnelle systolique abaissée pouvant refléter une hémorragie ou un état de choc. Sa mesure est habituellement réalisée à l'aide d'un tensiomètre, qui fournit les valeurs systolique et diastolique. Toutefois, en l'absence de ce dispositif ou lors d’une évaluation immédiate, il est possible d'estimer indirectement la pression artérielle en palpant les pouls à différents sites corporels.
Les pouls périphériques, dits distaux (par exemple le pouls radial) sont des indicateurs particulièrement intéressants pour l’évaluation de la pression artérielle systolique.
- Pouls radial perçu et bien frappé ↔ PAS ≥ 90 mm Hg.
- Pouls radial mal perçu, rapide et filant ↔ PAS autour de 70 à 90 mm Hg.
- Pouls radial absent ↔ PAS < 70 mm Hg.
En l’absence de pouls radiaux, le patient est considéré en état de choc. On peut toutefois affiner son évaluation tensionnelle en palpant les pouls proximaux, comme le pouls fémoral ou carotidien.
Ils restent présents pour une pression systolique supérieure à 50 mmHg.
L'absence de pouls carotidien est un signe critique nécessitant l'initiation immédiate d'une réanimation cardio-pulmonaire.
Enfin, le temps de recoloration cutanée central (T.R.C.) peut aussi fournir une indication rapide de la pression artérielle : un T.R.C. inférieur à deux secondes suggère une pression systolique supérieure à 100 mmHg.