Estimer la tension artérielle systolique par le pouls

 

 

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Le système circulatoire humain s'adapte en permanence aux variations environnementales et aux besoins physiologiques. 
Parmi les paramètres qui changent constamment, la pression artérielle est un élément clé. 

 

La tension artérielle et le pouls

La pression artérielle (ou tension artérielle) correspond à la force exercée par le sang sur les parois des artères. Elle présente deux valeurs distinctes : la pression systolique, qui atteint son maximum lors de la contraction cardiaque et l'éjection d'un volume sanguin dans les artères, et la pression diastolique, qui représente la pression minimale lorsque le cœur est en phase de relaxation. Ces valeurs sont exprimées en millimètres de mercure (mmHg). Une mesure supplémentaire, la pression artérielle moyenne, permet d’estimer une pression de perfusion constante à travers le cycle cardiaque (La P.A.M. est un indicateur de perfusion tissulaire).

Le pouls, quant à lui, est perçu par palpation, lorsque l’on comprime une artère contre une structure rigide, comme un os. Il peut être assimilé à une onde de pression provoquée par chaque contraction cardiaque. En conséquence, le pouls reflète la fréquence cardiaque et permet d’évaluer plusieurs caractéristiques telles que sa fréquence, son amplitude, et sa régularité.

 

L'estimation de la tension artérielle systolique

La pression artérielle est un paramètre dynamique susceptible d’augmenter ou de diminuer selon les situations.
 

En pré hospitalier, une attention particulière est portée à une valeur tensionnelle systolique abaissée pouvant refléter une hémorragie ou un état de choc. Sa mesure est habituellement réalisée à l'aide d'un tensiomètre, qui fournit les valeurs systolique et diastolique. Toutefois, en l'absence de ce dispositif ou lors d’une évaluation immédiate, il est possible d'estimer indirectement la pression artérielle en palpant les pouls à différents sites corporels.

Les pouls périphériques, dits distaux (par exemple le pouls radial) sont des indicateurs particulièrement intéressants pour l’évaluation de la pression artérielle systolique.

  • Pouls radial perçu et bien frappé PAS 90 mm Hg. 
  • Pouls radial mal perçu, rapide et filant PAS autour de 70 à 90 mm Hg. 
  • Pouls radial absent PAS < 70 mm Hg.

En l’absence de pouls radiaux, le patient est considéré en état de choc. On peut toutefois affiner son évaluation tensionnelle en palpant les pouls proximaux, comme le pouls fémoral ou carotidien.
Ils restent présents pour une pression systolique supérieure à 50 mmHg. 
L'absence de pouls carotidien est un signe critique nécessitant l'initiation immédiate d'une réanimation cardio-pulmonaire.

Enfin, le temps de recoloration cutanée central (T.R.C.) peut aussi fournir une indication rapide de la pression artérielle : un T.R.C. inférieur à deux secondes suggère une pression systolique supérieure à 100 mmHg.
 

 

 

 

 

 T.R.C. central <2s = PAS > 100 mmHg 

 Pouls radial bien perçu = PAS ≥ 90 mmHg

 Pas de pouls radial = état de choc

 Pouls fémoral = PAS > 50 mmHg

Les sources  de l'article :
https://carum.org

Les sources de l'image
https://www.vulgaris-medical.com

Date de dernière mise à jour : 16/01/2025

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