La pression artérielle moyenne (P.A.M.) est la pression schématique constante qui règne dans le réseau sanguin. Sa valeur est le résultat d’un calcul mathématique. La contraction systolique dure un tiers du temps global du cycle cardiaque, contre deux tiers pour la diastole. La pression artérielle moyenne peut alors s’estimer par ce calcul :
Pression artérielle moyenne = (Pression systolique + 2 X pression diastolique) / 3
La P.A.M. est donc une donnée importante. Elle est habituellement aux alentours de 70 mHg et on considère qu’elle doit être supérieure à 60 mmHg pour que la perfusion des tissus cardiaques, cérébraux ou rénaux soit suffisante. En dessous de cette valeur pendant une période trop longue, une ischémie des cellules non alimentées peut se produire. La P.A.M. peut aussi rentrer en ligne de compte dans la gestion d’autres problématiques, comme les A.C.S.O.S.
La pression artérielle doit être maintenue en permanence dans les limites de la normale pour garantir une perfusion correcte des tissus. Si besoin, le diamètre des vaisseaux sanguins peuvent être augmentés ou diminués par vasoconstriction ou vasodilatation. La vasoconstriction diminue le diamètre des vaisseaux pour faire augmenter la pression artérielle alors que la vasodilatation fait le contraire.
Au quotidien, la pression artérielle moyenne s’affiche sur la plupart des appareils de mesure. Sa fiabilité est plus grande qu’avec le «simple» calcul car la machine tient compte de la contractilité cardiaque. En réanimation, la P.A.M. peut être mesurée en temps réel avec un cathéter artériel, qui permet de surveiller la tension de manière constante par un dispositif invasif.