Le système nerveux central est composé du cerveau et de la moelle épinière. Ils sont protégés par un ensemble de structures protectrices disposées en trois feuillets : les méninges. Le terme méninges, vient du mot grec Méninx, qui signifie «membrane». De la plus profonde à la plus superficielle, on trouve la pie-mère, l’arachnoïde et la dure-mère. Dans l’espace situé entre l’arachnoïde et la pie-mère, appelé espace sous-arachnoïdien, coule un liquide transparent légèrement jaunâtre : le liquide céphalo-rachidien (L.C.R.). Ce liquide a pour fonction de protéger le cerveau contre les chocs, et renforce sa défense immunologique.
La méningite, c’est une inflammation de ces membranes protectrices et du liquide céphalo-rachidien. Il existe de nombreuses causes de la méningite mais la méningite aigüe, la plus populaire et potentiellement mortelle est très généralement d’origine bactérienne.
Le liquide céphalo-rachidien n’est pas pourvu de cellules de l’immunité, comme les lymphocytes ou les anticorps. Lorsqu’un agent pathogène passe de la circulation sanguine au L.C.R., il peut alors rapidement se développer et se multiplier. En l’absence de cause infectieuse clairement identifiée, c’est le nasopharynx qui est déclaré coupable de la contamination. Une fois contaminé, le L.C.R. est d’avantage perméable aux différentes toxines qui peuvent y pénétrer plus facilement. La stimulation des cellules inflammatoires modifie même la composition (taux de glucose, de protéines, de lactates…) et certaines de ses propriétés (pH, transparence…). Le L.C.R. s’écoulant dans la boite crânienne, un changement de la pression intracrânienne (P.I.C.) peut alors se rencontrer agressant alors le cerveau.