Parmi les différentes complications de cet acte de soin, la principale regroupe un ensemble de symptômes se regroupant pour former le «syndrome Post P.L.». Il s’explique par une fuite persistante de L.C.R. via la brèche créée lors de l’acte. Il apparait entre 24 heures à 3 jours après celui-ci et se manifeste généralement par :
- Des céphalées orthostatiques (la position assise ou debout les déclenche, la position allongée les fait disparaitre) irradiant dans la nuque et les épaules.
Deux raisons peuvent expliquer leur origine :
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- La diminution de pression dans le L.C.R. engendrera une traction sur le cerveau et les nerfs crâniens sur les zones sensibles à la douleur
- La perte de L.C.R. entrainerait une vasodilatation réflexe afin de maintenir des volumes intravasculaire cérébraux constants, comme lors d’un état physiologique normal.
- Des nausées et/ou vomissement
- Des troubles auditifs (hypoacousie et/ou, des troubles visuels (diplopie, photophobie).
Le diagnostic reste clinique et fondamentalement contextuel.
En l’absence de traitement, les symptômes durent environ une semaine, mais ils peuvent plus rarement s’étendre à plusieurs mois. Le traitement du syndrome Post-P.L. repose sur différentes actions, dont la première est préventive par l’utilisation de matériel adapté et d’aiguilles dites «atraumatiques».
La prise en charge somatique repose ensuite sur l’hydratation, l’emploi d’antalgiques et d’A.I.N.S., ainsi que le maintien en décubitus dorsal. Il peut également être proposé le port d’une contention abdominale pour augmenter la pression intrarachidienne. La caféine a également démontré des effets positifs dans la prise en charge de ce syndrome.
Lorsque les traitements de première intention sont inefficaces, une technique appelée blood-patch, qui consiste à injecter quelques millilitres de sang coagulé de la personne dans l’espace épidural, peut être envisagée. L’objectif du blood-patch est d’augmenter la pression intra-épidurale, diminuant ainsi la fuite de L.C.R., peu importe où se trouve celle-ci.