On croise très souvent des personnes porteuses d'un patch avec leur groupe sanguin. Dans l'idée, le port de ce patch indiquerait le groupe sanguin du porteur afin qu'il puisse recevoir en cas d'urgence du sang du même groupe. Nous y avons fait allusion dans notre Bulletin N°2 : Le Damage Control. Mais quand on connait le déroulement d'un acte transfusionnel, que nous avons décrit dans le Bulletin N° 37, on comprend que l'utilité du patch est fortement remise en question. De plus, les caractéristiques du sang à respecter avant une transfusion ne résument pas à un groupe sanguin et un Rhésus (Bulletin N°36 : Immunohématologie) . La culture du sauvetage (par soi-même ou par les autres) se développe également, tout comme l'équipement individuel... De plus, il ne faut pas confondre les protocles civils et les protocoles militaires, qui sont différents. D'ailleurs, même en situation de combat, un test de compatibilité sera fait au chevet du combattant. Dans le meilleur des cas, on conforte le groupage pré-transfusionnel, mais en aucun cas on ne recevra du sang "à l'aveugle" en fonction de ce qui est inscirt sur le patch.