L’asthme se manifeste par des crises caractérisées par une obstruction des bronches pouvant être partiellement ou totalement réversible. Ce trouble ventilatoire obstructif (T.V.O.) est l’association de phénomènes inflammatoires chroniques et bronchospastiques aigus.
Lors d’une crise d’asthme, le bronchospasme, défini comme une contraction des muscles lisses bronchiques, intensifie l’infiltration inflammatoire des parois bronchiques préexistante, entraînant une réduction importante du calibre bronchique. Ce processus est aggravé par une hypersécrétion de mucus, qui contribue à un rétrécissement supplémentaire des voies aériennes.
Plus l’inflammation sera importante, plus l’obstruction sera majeure et les bronches réactives.
L’asthme entraîne une dyspnée surtout expiratoire. L’air inspiré arrive aux alvéoles pulmonaires sans difficulté grâce à la dépression créée par l’abaissement du diaphragme, suffisante à lever le bronchospasme.
Toutefois, l’expiration ne peut pas générer une pression suffisante pour surmonter le bronchospasme. L'air non expiré, riche en CO2, est souvent piégé dans les voies respiratoires, entraînant une augmentation de la pression intrathoracique (limitant ainsi l’inspiration suivante). Cette obstruction se traduit par un sifflement expiratoire (wheezing) résultant du rétrécissement de la lumière bronchique. De plus, une toux peut survenir, résultant des efforts pour expulser l'air accumulé et les excès de mucus.
Ceci explique pourquoi la toux est initialement nocturne chez le patient asthmatique. En position allongé, la pression intra thoracique est sensiblement plus élevée que debout (poids de la cage thoracique).
Ceci permet aussi de comprendre l’intérêt immédiat et post traitement du Peak Flow qui évalue le débit expiratoire de pointe du patient.
Dans les crises d’asthme les plus sévères, appelées état de mal asthmatique, le patient ne peut pas formuler une phrase complète sans pause respiratoire (c’est à dire reprendre son souffle).
En outre, une désaturation en oxygène, caractérisée par une saturation inférieure à 90 %, indique que la fraction d'oxygène traversant la barrière alvéolo-capillaire est considérablement réduite en raison de l'accumulation de dioxyde de carbone (CO₂) piégé dans les voies respiratoires. Ce phénomène constitue un indicateur de gravité extrême, nécessitant une intervention médicale immédiate.