Les aérosols et la nébulisation

 

 

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Nébulisation : Restez dans l’air du temps !

 

 

L’aérosolthérapie est une technique permettant la projection de gouttelettes à l’aide d’un gaz dans les voies aériennes. Les particules de plus grande taille atteignent la sphère O.R.L., tandis que les particules plus fines descendent dans les voies respiratoires jusqu’aux alvéoles.

 

Les médicaments qui s’administrent par nébulisation se branchent préférentiellement sur une prise d’air. Pour faciliter la mémorisation, on peut retenir que la prononciation de « a-air-osol » implique de se brancher sur l’air.

Il existe différents types de nébuliseurs : générateurs ultrasoniques, pneumatiques et inhalateurs. Cet article se concentre sur les nébuliseurs pneumatiques, les plus courant en service d'urgences, qui fonctionnent grâce à un gaz propulseur (air ou oxygène) atomisant la solution par le phénomène de Venturi, générant ainsi des microgouttelettes de tailles variées en fonction du débit.

 

 

Aérosol en air ou sous oxygène ?

Le débit de nébulisation peut varier entre 5 et 7 L/min sous air, avec une convention établie à 6 L/min. Lors de nébulisations sous O2, il est recommandé d'augmenter progressivement le débit jusqu’à l'obtention d'un brouillard.

L’utilisation de l’air est à privilégier pour plusieurs raisons : 

  • Absence d'aggravation de l'hypoxie, quelle que soit la pathologie traitée (B.P.C.O. versus asthme), selon des études récentes.
  • Évite l'aggravation d'une hypercapnie préexistante chez les patients insuffisants respiratoires chroniques (B.P.C.O.)
  • La formation de microgouttelettes plus fines grâce à l'air permet un meilleur ciblage des voies respiratoires inférieures.
  • Enfin, dans certaines situations, l'oxygène peut être toxique dans les soins aigus

 

Cependant, il est possible de réaliser l’aérosolthérapie sous O2 pour les patients oxygénodépendants (patients ayant de l’O2 à domicile) dans les conditions suivantes :

  • Si le débit d’O2 est inférieur à 5 L/min : l’aérosolthérapie se fait en parallèle à l'oxygénothérapie, avec le nébuliseur superposé au dispositif d'administration d’oxygène.
  • Si le débit d’O2 est supérieur à 5 L/min : l’aérosolthérapie remplace le dispositif d’administration d’oxygène.

 

 

Conclusion 

En conclusion, il est toujours approprié de brancher la nébulisation sur une prise d’air.
En revanche, le raccordement à l’oxygène peut être préjudiciable, notamment chez les patients B.P.C.O. hypercapniques. Toutefois, en l’absence de signe clinique d’hypercapnie, le risque d’aggraver un patient B.P.C.O. est limité avec un aérosol de 15 min branché sur l’oxygène.

 

 

Effet venturi

 

 

 

 Quel que soit le patient, il faut privilégier l’administration d’aérosol en air

 L’administration d’un aérosol de 15 minutes par oxygène est sans danger même chez le patient B.P.C.O. (sauf hypercapnie sévère préexistante)

Les sources de l'article
L’OXYGENOTHERAPIE et L’AEROSOLTHERAPIE, UE 4.4 S2, Thérapeutiques et contribution au diagnostic médical, COMPETENCE 4
https://www.chu-nantes.fr

https://www.soins-infirmiers.com
L’oxygène comme gaz moteur pour les nébuliseurs : sûr ou dangereux ? (K.A. Gunawardena et al)

Les sources de l'image :
https://www.universsante-catalogue.com

Date de dernière mise à jour : 16/01/2025

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