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Une bandelette urinaire compte entre 2 et 12 réactifs

Une bandelette urinaire est un examen paraclinique souvent réalisé en première intention devant les tableaux de douleurs abdominales ou de dysurie. Examiner l’urine, c’est examiner un déchet produit par le corps et donc essayer de comprendre ce qu’il se passe à l’intérieur. Par exemple, retrouver du sang, du sucre ou des leucocytes dans les urines, témoigne d’une élimination par le rein à la suite de la filtration et donc d’une situation pathologique.

La bandelette urinaire («B.U.») est une petite tige sur lequel ont été collés entre 2 pour les bandelette «grand public» (utile pour savoir si on fait une infection urinaire) et 10 réactifs. Pour réaliser le test, il faut recueillir un échantillon d’urine et tremper la bandelette dedans. Le contact avec la bandelette déstérilise l’échantillon d’urine et un prélèvement en vue d’un E.C.B.U. doit avoir lieu préventivement en amont...

Pour que le test soit fiable :

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  • La bandelette doit être intègre, non périmée et provient d’une boite stockée fermée. L’exposition à la lumière peut changer certains résultats.
  • La personne doit faire toilette intine avec une solution antiseptique, qui éliminerait les éléments présents en surface et qui fausserait le test.
  • La bandelette doit avoir été immergée 2 secondes dans l’échantillon d’urine et les réactifs doivent être totalement imbibés.
  • La lecture finale se fait jusqu’à 2 minutes suivant l’immersion, le temps de laisser aux réactifs de réagir en cas de faible quantité. En revanche, tout changement de couleur après les 2 minutes n’a aucune valeur diagnostique.

La lecture se fait directement à l’aide de la boite en comparant visuellement la bandelette à la grille de couleurs de la gamme colorimétrique présente sur l’étiquette ou à l’aide d’un appareil automatique qui réalise la lecture optique et imprime un résultat. L’interprétation peut être faussée en cas présence de sang en trop grande quantité «urine rouges betteraves».

Classiquement, les bandelettes urinaires ont 10 réactifs de test   :

  • Les leucocytes : Réactif : Ester indoxylique. La présence de globules blancs dans l’urine est fréquente dans les agressions microbiennes ou dans les inflammations urinaires ou rénales. La positivité du test se rencontrera devant la présence de leucocytes intacts ou en présence des enzymes libérées par les leucocytes lysés. Un pH trop élevé, une glycosurie ou protéinurie trop importante peut fausser le test et donner des faux-positifs. La présence de leucocytes peut faire suspecter une infection.

  • Les nitrites : Réactif : Acide para-arsalanique. Le mélange entre le réactif et les nitrites colore le test en rose plus ou moins foncé. La présence de nitrites peut témoigner indirectement de présence de germes dans l’urines, comme c’est souvent le cas dans une infection urinaire. Un E.C.B.U. peut s’avérer judicieux.

  • L’urobilinogène : L’urobilinogène est le fruit de la dégradation de la bilirubine par les bactéries de la flore intestinale. C’est ce qui donne à l’urine sa couleur jaune. Sa présence dans l’urine en trop grande quantité fait suspecter les mêmes choses que la bilirubine (atteinte hépatique) ou une destruction massive (lyse) des globules rouges à cause d’une pathologie.

  • La protéinurie : Réactif : Bleu de bromophénol. La recherche d’élimination excessive de microablumine. Physiologiquement, le rein en élimine environ 20 mg/L. Sa détection est normalement insignifiante. Des faux-positifs peuvent apparaître sur des urines basique (pH > 9). La présence de protéine évoque souvent une altération de la filtration, visible parfois chez une personne avec un déséquilibre diabétique ou de l’hypertension.

  • Le pH : Réactifs : rouge de méthyle et bleu de bromothymol. Les deux réactifs son utilisés conjointement pour permettre une échelle colorimétrique de l’orange au vert en fonction du pH. Le pH est un marqueur du fonctionnement métabolique de l’organisme et des fonctions qui agissent dessus, comme la fonction respiratoire, rénale ou digestive. Le test peut être faussé lorsque l’urine n’est pas fraichement émise car la prolifération bactérienne peut entrainer une alcalinisation des urines. Une trop grande présence d’urine peut également fausser le test à cause d’un phénomène appelé «Run Over». Physiologiquement, le pH urinaire avoisine. Des urines acides ou alcalines peuvent témoigner d’un déséquilibre acido-basique de l’organisme.

  • Le sang : Réactif : Cumène hydroperoxyde. La présence de sang est fréquente chez les femmes ayant leurs menstruations. Le test est plus sensible en présence de sang hémolysé qu’avec du sang non hémolysé. Mais la présence de taches vertes bien distinctes témoigne de présence d’érythrocytes intacts dans l’urine. Chez les personnes qui consomment des jus de fruits en très grande quantité, il peut y avoir une présence d’acide ascorbique (vitamine C) dans l’urine en grande quantité qui peut causer des faux résultats négatifs. Une présence de sang dans les urines peut être la conséquence d’une inflammation, ou d’une atteinte physique du rein ou des canaux excréteurs, par exemple une lithiase urinaire avec microcoupures de la paroi. Un déséquilibre du traitement anticoagulant avec hyper fluidification entraine un passage des érythrocytes dans l’urine.

  • La densité (S.G. pour Specific Gravity) : Réactif : bleu de bromothymol. La densité normale de l’urine est comprise entre 1.010 et 1.025. Les éléments ioniques présents dans l’urine contiennent physiologiquement des protons qui vont abaisser le pH. Les urines du matin sont généralement plus concentrées. Schématiquement, la densité représente «le degré de dilution» de l’urine. La densité permet également de mettre en évidence la présence d’une substance dopante ou stupéfiante.

  • L’acétone (corps cétoniques) : Réactif : sodium nitroprusside. L’acétone est le principal des trois types de corps cétoniques. Le foie dégrade les acides gras des lipides en corps cétoniques. Le réactif réagit avec l’acétone mais aussi avec l’acide acéto-acétique. La présence de corps cétoniques dans les urines peuvent indiquer un déséquilibre alimentaire comme lors du jeune ou devant un déséquilibre de diabète.

  • La bilirubine : La bilirubine est le fruit de la dégradation de l’hémoglobine par lyse des globules rouges au niveau du foie. C’est une accumulation de bilirubine qui donne le teint ictéreux des patients atteints d’une pathologie hépatique.  Une trop grande présence dans l’urine peut faire suspecter une atteinte hépatique (hépatite, cirrhose…) ou une obstruction des canaux biliaires.

  • Le glucose : Réactif : Glucose oxydase. Une très faible glycosurie (maximum 30 mg/dl) peut être considérée comme normale. Il est théoriquement absent du résultat de filtration rénale mais tout de même éliminé en infime quantité sans que cela ne soit pathologique. A savoir que la zone ne réagit pas avec le lactose, le galactose ou encore le fructose. Une densité trop élevée ou une trop grande présence d’acide ascorbique peut entraîner des faux-négatifs. La présence de glucose peut permettre de diagnostiquer un diabète ou un déséquilibre diabétique ou du traitement antidiabétique.

D’autres réactifs peuvent également permettre d’effectuer des tests, comme l’albumine ou encore la créatinine.

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 Analyser l'urine, c'est analyser un déchet du corps pour rechercher des "défauts de production"

 Pour avoir une valeur clinique, la bandelette urinaire doit être fiable 

 La présence (seuls ou combinés) d'éléments dont la présence n'est pas physiologique permet d'orienter le diagnostic

Sources  de l'article  : 
https://www.vidal.fr

https://www.siemens-healthineers.com

Source de l'image :
https://www.soignez-vous.com

https://www.passeportsante.net
https://www.vidal.fr
https://www.siemens-healthineers.com

Date de dernière mise à jour : 05/02/2024

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