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Lors d’une crise d’asthme, l’air a plus de mal à sortir qu’à rentrer

L’asthme est une pathologie inflammatoire chronique, variable et réversible, générant une obstruction des voies aériennes inférieures. Elle fait intervenir de nombreuses cellules à la fois immunitaires et inflammatoires (mastocytes, éosinophiles, et lymphocytes T). Il existe deux catégorie d'asthme (atopique ou non) qui généralement, se traduisent par des symptômes identiques et se traitent de la même façon. 

Plusieurs facteurs peuvent favoriser l’apparition de crises : une exposition à l’air froid, le tabagisme, l’exposition prolongée à une pollution de l’air, un stress prolongé ou un effort physique intense…

L’asthme se manifeste par des crises à la suite d’un remodelage bronchique. Deux mécanismes physiopathologiques combinés se produisent : Une contraction musculaire bronchique (les bronchospasmes) ainsi qu’une infiltration des muscles lisses bronchiques par des cellules inflammatoires. Cet œdème bronchique s’accompagne d’une hypersécrétion d’un mucus épais, gluant et qui rétrécit encore plus les voies aériennes.

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Plus l’inflammation sera importante, plus l’obstruction sera majeure et les bronches réactives. La contraction des muscles lisses génère une diminution brutale du diamètre de la lumière bronchique. L’asthme entraine une dyspnée à la fois inspiratoire mais surtout expiratoire. L’air inspiré arrive aux alvéoles pulmonaires et apporte l’oxygène aux tissus et organes via la circulation sanguine. Chez une personne saine, ce mécanisme d’oxygénation se fait sans difficulté mais chez un patient asthmatique, les mouvements expiratoires sont difficiles. L’air non expiré vicié, et donc chargé en CO2 se trouve ainsi bloqué dans la région thoracique, générant une pression. La gêne alors augmente, doublé d’un sifflement expiratoire (wheezing) dû au rétrécissement de la lumière bronchique. Une toux peut apparaitre, résultant de l’effort pour éliminer la pression d’air et le surplus de mucus.

Dans les crises d'asthme sévères aigües, les bronches peuvent être obstruées par des bouchons de mucus, ce qui peut entraîner une insuffisance respiratoire aigüe avec une hypoxie, et possiblement la mort. Classiquement, le traitement de première intention combine des médicaments inhalés sous forment d'aérosols (qui se branchent sur l'air) ; un bronchodilatateur et un anti-inflammatoire.

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Sources de l'article
Asthme de l’adulte, Cours I.F.S.I Annemasse, Promotion 2014-2017

1.7. Physiopathologie de l’asthme, Dr. A. GUENDOUZ, spécialiste en physiologie clinique & Exploration fonctionnelles cardio-respiratoires et de l’exercice, Site internet A.M.A.R. (Axillaires Médicaux en Anesthésie Réanimation), Mise à jour le 06/03/2020

http://amar-constantine.e-monsite.com/pages/programme-1ere-annee/anatomie-physiologie/l-asthme-bronchique.html

Ross et Wilson : Anatomie et physiologie 10e édition. Ed. Elsevier

Les maladies invalidantes – Repères sur l’asthme, Les fiches repères INTEGRANS, A.R.I.S (Association Régionale pour l'Intégration sociale et Professionnelle des personnes en situation de handicap), Mise à jour en Novembre 2005

https://www.handipacte-bfc.fr/images/notionshandicap/integrans/INTEGRANS_asthme.pdf

Source image :
https://ramsaysante.fr 

Date de dernière mise à jour : 06/06/2022

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