Cette famille d’antalgiques est souvent utilisée en complément de ceux de pallier 1. Leur action est dite synergique. Ils agissent sur les récepteurs de la douleur : les nocicepteurs.
Leur action est souvent la cause de plusieurs effets secondaires, très fréquents chez la personne âgée : constipation, somnolence, nausées ou vomissements. Leur utilisation prolongée peut provoquer une dépendance physique (addiction à la codéine, par exemple).
Palier III : Les antalgiques opioïdes forts
Cette famille d’analgésiques regroupe les morphiniques et ses dérivés. Ils agissent sur les nocicepteurs opioïdes du système nerveux central. On distingue deux familles : les agonistes (morphine, fentanyl ou oxycodone), qui reproduisent les effets de la morphine, et les agonistes/antagonistes ou antagonistes partiels (comme la nalbuphine ou la buprénorphine) qui ne reproduisent pas tous les effets et ont une action limitée, quelle que soit la dose.
Bien qu’il soit un analgésique central, le Néfopam appartient aux antalgiques de pallier I, car il est non morphinique. Le néfopam a montré un effet sur le frisson post-opératoire au cours d'études cliniques, mais il n'a aucune action anti-inflammatoire ou antipyrétique. Il n'entraîne pas de dépression respiratoire et ne ralentit pas le transit intestinal. Il possède une activité anticholinergique.
Sur le plan hémodynamique, il a été observé une augmentation modérée et transitoire de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle. Administré trop vite, il provoque généralement d’importantes nausées voire vomissements.
Rappelons également que le Néfopam ne dispose pas de l’A.M.M. (Autorisation de Mise sur le Marché) pour être utilisé Per Os sur un sucre.