« Parmi toutes les substances psychoactives, le sevrage d’alcool chez une personne dépendante est le seul sevrage, en raison de sa neurotoxicité, qui peut être responsable du décès du malade » - Dr Philippe ROBERT (Institut Robert DEBRÉ).
Lorsqu’une personne habituée à consommer de l’alcool entre en sevrage, les transmissions synaptiques qui s’étaient adaptées une première fois à la substance se voient à nouveau perturbées. Le mécanisme d’adaptation n’a plus lieu d’être, ce qui crée une nouvelle perturbation. La réduction brutale de l’activité GABA, favorise l’hyperactivité des autres métabolismes cérébraux, comme celui du glutamate aux fonctions excitatrices. Cette hyperexcitation serait alors responsable de troubles neurologiques (anxiété, hallucinations) ou adrénergiques (sueurs, tachycardie, hypertension, dyskinésies, nausées…). Par ailleurs, il se produit une ouverture massive des canaux calciques post synaptiques, et l’hypercalcémie intra cellulaire engendrée peut conduire à la mort neuronale.
Les symptômes de sevrage atteignent un pic dans les 24 à 48h après le début du sevrage. Le risque finit par diminuer après 72h,